Le jeudi 17 février 2022 eut lieu au Grand Séminaire Saint-Gall de Ouidah la 27ème édition de l’emblématique Fête des nations. Elle connut la participation du Père Nathanaël Yaovi SOWEDE, Aumônier national des cadres et personnalités politiques, en qualité d’invité d’honneur. De même, nombreux étaient les sympathisants de l’institution qui n’ont pas voulu se faire conter l’événement.
Trois principaux actes ont meublé ce rendez-vous qui fera date dans les annales de la mémoire de Saint-Gall : la majestueuse cérémonie des couleurs, la solennelle célébration eucharistique et l’incontournable plage des réjouissances post-eucharistiques.
Avant de procéder à un gros plan sur ces trois moments-clés, il faut relever que l’événement du jour coïncidait providentiellement avec le quarantième anniversaire du premier voyage apostolique du Pape Jean-Paul II au Bénin. C’est pourquoi la Conférence épiscopale du Bénin a expressément demandé au Grand Séminaire de Ouidah de faire, à l’occasion, mémoire de cette visite qui a taillé son nom dans la précieuse pierre de l’histoire de l’Eglise au Bénin.
En orientant notre souvenir vers le passage de Jean-Paul II dans notre pays il y a quarante ans, l’édition 2022 de la Fête des nations apparaît comme un lieu d’évaluation de la mise en œuvre des nobles recommandations et des intuitions profondes qui ont marqué les diverses adresses du Pontife Romain. C’est, du moins, l’essentiel à retenir de l’intervention du Père Raymond SOBAKIN, Recteur du Grand Séminaire, en prélude à la cérémonie des couleurs. Il n’a pas manqué de souhaiter la bienvenue à l’invité d’honneur et de lui faire, au nom de la communauté saint-galloise, un clin d’œil affectif pour ses noces d’émeraude sacerdotales.
Au cours de la cérémonie des couleurs, nous avons eu droit, comme à l’accoutumée, à de brefs exposés sur l’histoire des sept nations représentées cette année dans notre Séminaire : l’Etat de la Cité du Vatican, la Centrafrique, le Congo Brazzaville, le Ghana, le Togo, le Nigéria et le Bénin. Leurs immenses atouts naturels et humains ont été explorés de façon à révéler les potentiels dont ils disposent pour leur développement. Chaque fois qu’une nation est évoquée, quatre de ses représentants, fièrement drapés des costumes traditionnels du pays, s’avancent en défilé pour hisser son drapeau. L’emblème hissée, la Schola Cantorum du Séminaire exécute ensuite l’hymne nationale du pays.
L’intervention du Père Nathanaël SOWEDE, à laquelle firent suite la revue des troupes et une séance photos, mit un terme à la première grande étape de la célébration de ce 17 Février. L’invité d’honneur a rendu hommage à Saint-Gall, carrefour des nations où il y a un beau partage, un mélange des cultures. Cette vocation de carrefour des nations, l’institution l’a assumée depuis sa création. La plupart des premiers prêtres des pays de la sous-région ne sont-ils pas sortis de ses entrailles ?
A l’ouverture de la célébration eucharistique, le Recteur s’adressa à nouveau à l’invité d’honneur en lui exprimant les félicitations de Saint-Gall pour ses quarante ans d’ordination sacerdotale.
Quand vint le moment de l’homélie, l’exhortation du Père SOWEDE a consisté en une effusion de son cœur de pasteur, ce cœur riche de tant d’expériences. En évoquant les différents avantages qu’offre l’ère du numérique à la formation en vue du sacerdoce, il ne s’est pas empêché d’attirer l’attention sur les défis qu’ils induisent pour la jeune génération. Il a notamment invité les futurs prêtres à se laisser former dans un esprit attentif aux rapides changements sociaux et dans une conversion perpétuelle de mentalité.
L’autre point notable qu’il ne faut pas manquer de mettre en exergue est la prière universelle lue par les représentants des diverses nations dans leurs langues locales. Cette prière universelle fut empreinte d’une grande ferveur et a traduit la quête de liberté et de mieux-être des peuples.
Le réfectoire du Grand Séminaire a abrité l’acte ultime de la Fête des nations de ce 17 Février. Tous se sont délecté des mets préparés pour la circonstance. L’ambiance sur les diverses tables a été des plus conviviales. Et comme si cela ne suffisait pas, certains séminaristes ont offert quelques déclamations pour agrémenter davantage ce moment qui a couronné la fête.
En somme, l’édition 2022 de la Fête des nations fut une belle célébration aux multiples couleurs.
Expédit Magnificat ALLOSSOU