PRÉSENTATION DU SÉMINAIRE SAINT-GALL DE OUIDAH

Créé depuis le 17 Février 1914, c’est sur l’autorisation du Pape Pie X que Mgr Steinmetz, Prêtre de la Société des Missions Africaines -SMA – commença cette rude entreprise en 1913 sous supervision du père jules NEU qui acheva le premier bâtiment à étage de 22 m de long dans la ferme Sainte Jeanne d’Arc. Au rez-de-chaussée, il y avait une chapelle et le réfectoire des quatre premiers séminaristes puis à l’étage quatre chambres servant de dortoir pour les séminaristes, pour le recteur, un autre son bureau et le dernier la salle de cours. C’est ainsi que commença l’œuvre de la formation des prêtres autochtones ave le premier Recteur Antonin GAUTIER, SMA lui aussi, sous les saints auspices de Sainte Jeanne d’Arc[1].( Cf. Julien ZOSSOU, la formation du clergé du Dahomey/Bénin des origines à nos jours, Editions Francis Aupiais, Bénin, 2012 ) Au fil des années, compte tenue de l’exiguïté des locaux abritant les apprenants, entendu que le nombre de ceux-ci augmentait, la construction d’une nouvelle bâtisse s’est imposée.

Considérant le site actuel, le séminaire compte de nos jours (en dehors du grand magasin de la cambuse, du réfectoire, de la cuisine, le parloir des Pères, du bâtiment de l’économat, de la buanderie, des locaux des ouvriers) six bâtiments pour l’habitation des séminaristes, des professeurs et pour d’autres services administratifs.

Nous retenons comme premier bâtiment, le chalet à étage qui constitue le premier lieu accueillit les quatre premiers séminaristes sous le règne du père Antonin GAUTIER en 1914. Il a au rez-de-chaussée, la chapelle qui sert de salle de cours aujourd’hui et de réfectoire désormais utilisé par les artistes plasticiens de la maison. A L’étage, il a quatre chambres et un grand salon qui servent aujourd’hui à recevoir les visites du Recteur et un autre moins grand pour les visites des séminaristes. La particularité que présente ce bâtiment est sa dalle qui est faite en planche (bois).

Tout allait bien au départ jusqu’en 1917 où survinrent la maladie du Père GAUTIER et la guerre mondiale de 1918 qui estompèrent un moment le projet de Monseigneur STEINMETZ qui consistait à former des prêtres autochtones.

A la réouverture des portes du séminaire Sainte Jeanne d’Arc (nom du séminaire au départ) le 15 avril 1920, avec toujours quatre séminaristes dont deux anciens (Thomas MOULERO et Gabriel KITI et deux autres Dominique ADEYEMI et … HOUNONGBE). Il devient régional à partir de 1921 avec la présence des séminaristes du Togo et de la Côte d’Ivoire qui rejoignirent le groupe. Leur nombre qui passa de 4 à 12 ne cessa d’accroître. Il urge de procéder à l’agrandissement des locaux afin de répondre aux exigences de ce temps.

N’ayant pas assez de moyens financiers, Monseigneur demanda de faire des prières à l’endroit de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus pour qui il avait une grande dévotion afin qu’elle obtienne pour le séminaire des donateurs.

En 1926, lors de la visite « Ad Limina » de Monseigneur STEINMETZ au Saint Père, le projet lui fut soumis puis approuvé par ce dernier. Monseigneur OLICHON, responsable de l’œuvre de Saint Pierre Apôtre d’alors en France, promit Monseigneur STEINMETZ le soutient de son organisme. Ainsi le Diocèse de Saint-Gall en Suisse informé aussi du projet, accepta de prendre en adoption le séminaire Sainte Jeanne d’Arc pour son agrandissement Ce qui fit. Les travaux commencèrent alors effectivement en 1928. « Ils furent financés par la Suisse avec une appréciable participation des autochtones. Le chalet de 1914 fut prolongé d’un grand bâtiment, surmonté d’une splendide tour dominant, une magnifique chapelle au chœur élancé. »[2] ( Un document du Père ZINZIDOHOUE, Séminaire Saint Gall de Ouidah, 1999) . C’est ce grand bâtiment qui porte et supporte la splendide Tour qui fait la fierté de notre Alma Mater. Désormais le séminaire porta le nom “Saint-Gall” de ses bienfaiteurs.

LISTE DES RECTEURS DU SÉMINAIRE SAINT-GALL

DE 1914 À NOS JOURS…

  • 1914-1917 : Père Antonin GAUTIER (SMA)
  • 1917-1920 : Fermeture pour causes de guerre
  • 1920-1926 : Père Louis PARISOT (SMA)
  • 1926-1928 : Père François LEPORT (SMA)
  • 1928-1935 : Père Louis PARISOT (SMA)
  • 1935-1936 : Père Victor KERN (SMA)
  • 1936-1945 : Père Louis DELBAERE (SMA)
  • 1945-1947 : Père Joseph GUERRIN (SMA)
  • 1947-1953 : Père Louis DELBAERE (SMA)
  • 1953-1955 : Père Robert CHOPARD-LALLIER (SMA)
  • 1955-1963 : Père Antoine CARRET (Sulpicien)
  • 1963-1968 : Père Albert NANIN (Sulpicien)
  • 1968-1971 : Père Paul ROUMANET (Sulpicien)
  • 1971-1979 : Père Moïse ACAKPO (Diocèse de Lokossa)
  • 1979-1985 :
  • 1986-1992 : Père Vincent ADJADOHOUN (Diocèse de Cotonou)
  • 1992-1995 : Père Paul VIEIRA (Diocèse de Lokossa)
  • 1995-2001 : Père Barthélemy ZINZINDOHOUE (Diocèse de Cotonou)
  • 2001-2006 : Père Charles WHANNOU (Diocèse de Porto-Novo)
  • 2006-2011 : Père Didier GNITONA (Diocèse de Natitingou)
  • 2011-2017 : Père Didier AFFOLABI (Diocèse de Porto-Novo)
  • 2017-2023 : Père Raymond SOBAKIN (Diocèse de Lokossa)
  • Depuis 2023 : Père Bertrand DJOSSOU (Diocèse de Lokossa)

NB: Le premier semestre de l’année académique 1985-1986 a été assuré par Mgr Isidore de SOUZA en attendant la nomination du Père ADJADOHOUN en février 1986.