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La revue “La voix de St-Gall” n°122 : Mémoires des Pères

Leur souvenir allume en moi un violent désir ![1] 

Allumer dans le cœur de tous les fidèles chrétiens du Bénin un violent désir par le souvenir des œuvres de ceux qui leur ont annoncé la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ, désir d’imiter leur foi, désir d’être missionnaire, désir d’être saint ; tel est le violent désir des formateurs du grand séminaire Saint-Gall de Ouidah, qui ont pensé, voulu, initié et soutenu le projet qui a conduit à la parution du présent numéro spécial « Mémoire de nos Pères ». En effet, en cette année où l’Église au Bénin commémore conjointement le souvenir des 160 ans de son évangélisation continue et des 10 ans de la signature de l’exhortation apostolique post-synodale Africae munus à la basilique de Ouidah par le Pape Benoit XVI, ce numéro vient comme un instrument pour réveiller et raviver la foi du peuple chrétien par la présentation de la vie, de l’œuvre et de l’activité missionnaire de ceux-là qui peuvent être considérés à juste titre comme les bâtisseurs de notre Église locale. Pierres vivantes choisies par Dieu, c’est « par une grande persévérance, dans les détresses, les contraintes, les angoisses, les coups, les prisons, les émeutes, les fatigues, les veilles, les jeunes, par la pureté, la science, la patience, la bonté, par l’Esprit Saint, (…) » (2Co 6, 4-6) qu’ils ont réussi à construire sur les fondations posées par les pères SMA, il y a déjà seize décennies.

Le clergé local qui rend grâce par ce jubilé est le fruit de l’œuvre successive du trio que nous pouvons à raison appeler « Les Pères du Bénin Chrétien », leurs Excellences Nosseigneurs Louis DARTOIS, François STEINMETZ et Louis PARISOT. C’est pourquoi, d’entrée de jeu, l’abbé Jean Claude HEMADOU nous fait découvrir l’ardeur missionnaire de Louis DARTOIS, premier vicaire apostolique du Dahomey (1901 – 1906) qui voyagea de Porto-Novo à Pèrèrè à pieds et/ou en hamac pour réconforter le troupeau dont il avait la charge. À sa suite, les Pères Mériadec MEGNIGBETO, pss, et Désiré SALAKO, sma, nous révèlent François STEINMETZ (1906 – 1935) et Louis Parisot (1936 – 1960) comme les pionniers de la fondation du clergé “indigène” en vue de l’enseignement de la foi en Jésus-Christ par des prêtres autochtones. Et pour que s’affermisse cette foi dans le cœur des nouveaux- convertis encore attachés à leur culture, l’œuvre d’inculturation de l’Évangile est d’une importance capitale. Cette œuvre fut réalisée de façon décisive dans le septentrion par Monseigneur Nestor ASSOGBA que l’un de ses fils spirituels, son Excellence Monseigneur Clet FELIHO, évêque de Kandi, nous présente dans l’article intitulé « Monseigneur Nestor ASSOGBA, vivre l’unité dans l’inculturation ». Mais Monseigneur ASSOGBA n’a pas travaillé seul. Il fut soutenu par le premier prêtre baatonou, le Père Jacques TANNE dont le Révérend Père Simplice BOCO, Vicaire général du diocèse de N’Dali, nous présente les œuvres. L’historien du Grand Séminaire Monseigneur Louis PARISOT de Tchanvédji, pour sa part, nous aide à découvrir et à imiter l’abnégation et le zèle missionnaire du curé fondateur de Toucountouna, le Père Monseigneur Lucien CHAMBENY, homme de foi et de grande humilité, un des rares prêtres autochtones du Nord d’alors.

Si la difficulté de la mission au Nord était liée à une faible présence de missionnaire autochtone, celle au Sud était, elle, parfois confrontée, entre autres, aux cas de syncrétisme et de possessions diaboliques diverses. C’est pourquoi, en plus du ministère de prédication qu’il assurait avec grand soin, de ses charges de vicaire général, et de ses charismes de fondateur, le Père Gilbert DAGNON exerçait aussi le ministère de l’exorcisme. Homme de foi profonde, de vive espérance et de charité ardente, selon le témoignage des sœurs Béatrice AGBO et Marie-Joëlle DAGNON, de la congrégation des filles de Padre Pio qu’il fonda, le Père DAGNON était aussi rempli d’humilité, ce qui faisait particulièrement sa force contre le démon. Son homologue Théophile VILLAÇA, vicaire général aussi, mérite particulièrement les hommages de La Voix de St-Gall, organe dont il fut le premier directeur. C’est en raison de cela que l’abbé Mozart HOUNKPEVI, actuel et 43ème directeur de l’organe, décida lui-même d’honorer son prédécesseur lointain. Mais comment rendre hommage à Théophile VILLAÇA et ignorer Étienne LISSASSI, celui avec qui il parcourut les chemins de Dieu, de la première communion et la confirmation à l’ordination sacerdotale, en passant par la réception des différents sous-ordres ? Et si pour le premier, c’est l’un de ses successeurs à La Voix de St-Gall qui sacrifie au devoir de reconnaissance, pour le second, c’est un de ses fils spirituels qui accomplit l’œuvre de gratitude. Fils à qui, Pasteur à Lobogo, il administra le sacrement de baptême, fils en qui il a suscité la vocation sacerdotale, fils qui devint lui aussi Père, le Père Jean-Baptiste TOGNIZIN, actuellement formateur au Grand Séminaire de Tchanvédji. Le Père Étienne LISSASSI quittait Lobogo en 1972, l’année où son Excellence Monseigneur Robert SASTRE ordonnait son premier prêtre en la personne du Père Jacob DEKOUN. Homme de silence, de piété et de grande charité en dépit de sa pauvreté, ce dernier évangélisa essentiellement les paroisses d’Azové, d’Athiémé et de Lokossa. Par son ministère, le Père Jacob DEKOUN impressionna particulièrement celui qui est aujourd’hui le premier serviteur de l’Alma Mater, le Grand Séminaire Saint-Gall, le Révérend Père Raymond SOBAKIN, et qui témoigne pour lui en cette occurrence.

Des fils et des filles témoignent pour leur Père, des successeurs pour leur prédécesseur, des témoins pour leur Pasteur. Mais des passionnés de l’histoire témoignent aussi pour ceux dont les œuvres parlent encore des années après leur entrée dans la vie. « Je ne l’ai pas connu de son vivant ». C’est ainsi que l’abbé Abel HOUE-N’SE commence sa présentation du Père Ferdinand ABLEY, ce Pasteur au cœur d’or et aux yeux perçants. Et enfin, Monsieur Léandre OGUISSO, catéchiste à Bantè, salue le Père André AFOUNANA, missionnaire infatigable encore très vénéré, de nos jours, des fidèles de Bantè.

Par ailleurs, notre Église ne commémore pas seulement le jubilé des 160 ans de son évangélisation continue en cette année. Elle rend aussi grâce à Dieu pour le 10ème anniversaire de la signature sur sa terre, par le Pape Benoit XVI, de l’exhortation apostolique post-synodale Africæ munus. Dix ans après l’événement, les abbés Mozart HOUNKPEVI et Armel GANVOEDO ont recueilli, à la faveur d’une interview, la relecture de son Excellence Monseigneur Antoine GANYE, alors archevêque de Cotonou et Président de la Conférence Épiscopale du Bénin. Pour le prélat, il nous faut encore nous laisser imbiber des valeurs prônées par Africæ munus (justice, réconciliation, paix et pardon) qui sont des valeurs structurantes de notre humanité, humanité que sommes appelés à édifier en marchant sur les pas de nos Pères dans la foi dont le souvenir est sensé allumer en nous un violent désir, désir qui peut constituer un véritable tremplin de sainteté pour tout le peuple chrétien, cheminant avec ses Pasteurs vers « le royaume des cieux [qui] souffre violence » (Mt 11, 12).

Heureux et sanctifiant jubilé à tout le peuple chrétien au Bénin et en Afrique !

Mozart Sébastien HOUNKPEVI

Directeur de La Voix de St-Gal

 

 


[1]– Homélie de Saint Bernard pour la Toussaint, texte de l’office des lectures du 1er Novembre.

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