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Homélie du quatrième dimanche de Pâques/ année C (Ac 13,14.43-52; Ps 100, 1-2,3,5; Ap 7,9.14b-17; Jn 10,27-30)

Chers amis,

Chaque année, Eglise nous propose de consacrer le quatrième dimanche de pâques à célébrer la journée mondiale de prière pour les vocations sacerdotales et religieuses. Ce dimanche, communément appelé « dimanche du bon pasteur » est parfaitement indiqué pour une telle célébration, étant donnée la profonde circularité de sens entre l’image du bon pasteur et le thème de la vocation. L’occasion est rêvée, chers Pères, chères sœurs et chers amis séminaristes, pour nous souhaiter une lumineuse journée des vocations. Puisse l’appel du Seigneur continuer toujours et partout à susciter en notre cœur de la joie. Les déceptions, les difficultés, les problèmes font partie de la vie, de toute vie et donc aussi de la vie de l’appelé. Ils ne doivent cependant pas nous faire perdre de vue l’essentiel : le Christ. A aucun moment de notre cheminement, ne perdons jamais de vue cette vérité fondamentale : ce n’est pas un humain qui nous a appelés à sa suite.  Ce ne sont pas nos formateurs, ni nos curés, ni nos évêques, ni nos supérieurs qui nous ont appelés à leur suite. C’est le Christ lui-même qui nous appelle à le suivre. C’est crucial de s’en souvenir surtout dans les jours moins fastes de notre vie.

Le quatrième dimanche de Pâques de cette année arrive au mois de mai, qui, depuis quelques années au Bénin, a été décrété « le mois des séminaires ». C’est le mois consacré à donner plus de visibilité et de lisibilité à la vie de nos séminaires pour une meilleure implication de toutes les forces vives du peuple de Dieu dans la prise en charge, à tout point de vue, de nos séminaires. De plus en plus, des initiatives naissent et se développent. Nous en sommes heureux et remercions tous ceux et toutes celles qui prennent part à ce combat. Et justement, ce matin, nous avons avec nous les membres du Mouvement des Amis des Séminaires ainsi que 4 membres de l’Association des Anciens des Séminaires qui, tous, se dévouent pour la cause des séminaires.

Cette année toujours, le dimanche du bon pasteur se trouve être un 8 mai. Tout historien, spontanément, vous dira que le 8 mai marque la victoire des Alliés sur l’Allemagne Nazie et la fin de la seconde guerre mondiale en Europe. Bien sûr. Nous en rendons grâce et, en même temps, prions afin que l’éternelle folie meurtrière des hommes, n’embrase de nouveau notre monde déjà profondément blessé et divisé. Mais plus près de nous, dans notre petit pays le Bénin, quelque part dans le village de Toffo, il y a 100 ans, naissait un petit bébé frêle, qui se révélera, avec le temps, un grand homme dans le service de l’Eglise : Bernardin Cardinal GANTIN est son nom. Nous rendons grâce pour la vie et l’œuvre de ce serviteur, devenu, aujourd’hui à Saint Gall, non seulement l’auditeur silencieux de nos hymnes, mais aussi le témoin silencieux de notre quotidien d’appelés pour le service dans l’Eglise, à l’image du Christ, bon pasteur.

Le Christ, bon Pasteur. Voilà une figure assez bien connue et finalement très affectionnée de nous tous. La figure du bon pasteur est une figure de relation en ce sens qu’il n’existe de pasteur qu’en rapport à un troupeau, à des brebis. Et je voudrais m’arrêter avec vous, ce matin, sur la figure du troupeau, sur la figure de la brebis car il me semble que la brève page évangélique de ce dimanche est beaucoup moins centrée sur la figure du Christ, bon pasteur que sur celle du troupeau dont il est le Bon pasteur.

Pour l’homme moderne, le statut de brebis ou de troupeau n’est pas particulièrement gratifiant. Il ne l’est même pas du tout. Ce n’est pas une fierté que d’être comparé à un troupeau ou de se faire traiter de brebis ou de mouton. Dans a langue de Molière l’image de troupeau porte une connotation de mépris adressée à des gens qu’on estime idiots, sans personnalité, sans caractère, sans capacité de réflexion critique personnelle. Ainsi on parlera « d’instinct grégaire », de « mouton de panurge », « bête comme un mouton », « docile comme un agneau », etc. Plus près de nous, dans la langue de Dah Houawé, on monte d’un cran dans le mépris. Ici l’image du troupeau, du mouton, en plus de signifier l’idiotie, comporte l’idée profondément humiliante de celui qui est resté à l’état sauvage, privé de civilisation. On dira « kpon nou gbo gleletanu nin ». On peut étendre l’investigation à d’autres espaces culturels…

En tout, dans le bestiaire traditionnel béninois, la brebis, le mouton font figure de personnages minables. Et pourtant, chers amis, derrière cet apparent mépris pour le statut, sans éclat, de la brebis ou du mouton, se cache une valeur d’or sans laquelle il n’est point possible de suivre le Christ, de répondre à son appel. Il y a une extraordinaire beauté derrière l’image de la brebis. Décidément le secret du renard dans Le petit Prince est indémodable : « On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux ».

Il faut remarquer qu’un troupeau de brebis, contrairement à ce qu’on peut croire, ne se précipite pas derrière le premier quidam inconnu qui s’introduit dans l’enclos. Les brebis suivent qui elles connaissent, c’est-à-dire, celui avec qui elles ont tissé une relation de proximité et d’intimité. Cette relation de forte proximité les libère de la peur, du soupçon et les installe dans une confiance totale. La brebis, c’est finalement le symbole de la relation de confiance. Entre le pasteur et ses brebis, c’est une histoire de profonde confiance tissée patiemment au fil du temps, sous les pluies battantes, sous le soleil aveuglant, sur les routes poudreuses, sur les sentiers escarpés, dans la douleur, une histoire finalement au goût d’éternité.

Chers amis, la confiance est un capital inestimable. Sans elle nous devenons incapables de relations harmonieuses avec Dieu, avec les autres et avec nous-mêmes. Sans elle la vie perd de la saveur. Sans elle, on peut facilement, comme le philosophe Thomas Hobbes, réduire l’homme à n’être plus qu’un loup pour l’homme. Nous portons tous nos blessures, nos peurs, nos inquiétudes, nos méfiances, nos soupçons qui nous empêchent de faire confiance comme une brebis fait confiance à son berger. Nous avons besoin d’être guéris, d’être rassurés. Tournons-nous vers Lui l’unique bon pasteur qui dit : mes brebis, je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront, et personne ne les arrachera de ma main ». Et si nous commencions par arrêter un peu de jouer au bon pasteur que nous avons tant de mal à incarner, pour mettre notre point d’honneur à rester humblement avec le troupeau sous la main puissante du Bon pasteur ! Ce serait peut-être un début de sagesse. Ce serait surtout que nous laisserions plus de place à l’unique Bon pasteur pour mieux agir dans nos bien pauvres vies. Seigneur, apprends-nous à vivre de la joie de faire partie des brebis de ton troupeau. Amen

P. DJOSSOU Bertrand

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