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Homélie du dimanche de la Solennité de l’Epiphanie / Année A (Is 60, 1-6 ; Ps 71 (72), 1-2, 7-8, 10-11, 12-13 ; Ep 3, 2-3a.5-6 ; Mt 2, 1-12 )

« La synodalité ! » Depuis quelque temps l’Eglise universelle est en train de faire un cheminement particulier : le synode sur la synodalité. Pour exprimer la chose en des termes plus simples, nous pourrions dire que ce cheminement consiste à voir comment en Eglise nous pouvons, sous la mouvance de l’Esprit Saint, mieux nous écouter mutuellement, tous états de vie confondus, collaborer harmonieusement et cheminer ensemble vers le Salut inauguré en Jésus-Christ.

C’est à travers le prisme de cette préoccupation ecclésiale que je voudrais percevoir la démarche des mages dans l’évangile de ce matin.

Selon le texte, les mages ont vu une étoile annonçant la naissance celui qu’ils appellent « Roi des Juifs ». Et ils se sont mis en route pour venir l’adorer.

Ce Roi recherché par les mages, c’est en fait Jésus, Verbe de Dieu fait chair que je me permets de percevoir ici comme le pionnier de la Synodalité. En effet on peut comprendre le vivre ensemble de Jésus avec ses apôtres, au-delà des différences, comme une sorte de cheminement synodal.

Et dans cette perspective, Jésus est bel et bien le pionnier de ce que nous appelons aujourd’hui : synodalité. Déjà dès sa naissance, il provoque chez plusieurs, dont les bergers, un mouvement de mise en route vers Béthléhem.

C’est ainsi que pour venir adorer un tel Roi, les mages se sont mis en route depuis l’orient. Une certaine tradition d’interprétation des Saintes Ecritures les perçoit comme originaires de divers continents, et donc représentants de tous les peuples de la terre. C’est dire qu’en eux c’est toutes les nations qui se mettent / qui doivent se mettre en route, pour venir adorer Jésus, le Roi du monde.

Saint Paul exprime sans détour la même conviction dans l’extrait de sa lettre au Ephésiens que nous avons écouté en deuxième lecture. Il parle d’un mystère selon lequel « toutes les nations sont associées au même héritage, au même corps, au partage de la même promesse, dans le Christ Jésus, par l’annonce de l’Evangile ». Personne n’est exclut du Salut de Dieu.

Les mages, malgré la diversité de leur origine géographique, malgré leurs différences, peut-être socio-culturelles, ont fait route ensemble pour venir adorer le Messie. Le chemin n’a certainement pas été facile, mais ils ont tenu ferme et sont arrivés à destination.

 Belle leçon pour nous, disciples du Christ aujourd’hui, qui sommes encore englués dans les problèmes de clivages culturels et ethniques, dans des débats de personnes alors que la mission et le témoignage du Seigneur nous engage à nous hisser au-dessus de ces détails, pour marcher ensemble tel des frères et sœurs vers le Salut.

Belle leçon pour nous acteurs du monde politique qui souvent exploitons l’atout des différences culturelles, pour atteindre des objectifs personnels inavoués.

Belle leçon pour le peuple béninois appelé en ce jour, à élire ses représentants à l’Assemblée Nationale. La démarche synodale des mages nous invite à la conversion, à la tolérance, à la réconciliation, à la justice pour la paix et le développement de notre pays.

Les Mages arrivent à Jérusalem, puis certainement un peu perdus dans un pays inconnu, demandent : « où est le Roi des Juifs qui vient de naître ? ». Si les mages, qui du reste sont des non-Juifs, se mettent en route pour venir adorer un nouveau-né qu’ils identifient comme le Roi des Juifs, c’est que pour eux il est non seulement roi des Juifs, mais le Roi de toute la terre.

            Leur question : « Où est le Roi des Juifs qui vient de naître ? » pourrait alors être comprise comme une manière, pour eux, de partager cette conviction avec les habitants de Jérusalem, encore ignorants de la Bonne Nouvelle, et avec eux, le roi Hérode, pour les inviter à entrer dans la démarche synodale, vers l’acteur du Salut de l’humanité.

Visiblement les mages avec l’apparition de l’étoile, ont découvert le trésor après lequel l’humanité entière devrait languir. La nature des présents qu’ils apportent (l’or, l’encens et la myrrhe), révèle la considération qu’ils nourrissent pour un tel Roi.

Ils se sont dessaisis de ce qu’ils avaient de plus précieux pour marcher vers le trésor de leur vie. « Là où est ton trésor là aussi sera ton cœur ». Par contre Hérode, bouleversé par cette nouvelle, « et tout Jérusalem avec lui », jaloux de son pouvoir pourtant éphémère, se refuse d’entrer dans la démarche synodale que lui proposent les mages.

Cette obstination va l’amener à commettre le massacre connu désormais comme l’extermination des Saints Innocents. Pour accéder au Salut en Jésus Christ, nous devons avoir le courage de nous départir de notre moi, comme l’ont fait les mages. De grands savants qu’ils sont, ils n’hésitent pas à se prosterner devant le bébé qu’ils ont eu la grâce de percevoir, avec justesse, comme le Roi de toute la terre.

Nous avons besoin de cette attitude pour vivre au mieux l’expérience synodale dans laquelle nous sommes actuellement embarquée, pour un véritable renouveau dans notre vivre en Eglise universelle comme locale.

Mais le risque est toujours présent, de nous enfermer, chacun dans notre petit univers, comme ce fut le cas pour les habitants de Jérusalem et surtout pour Hérode, décidé à en découdre avec cet étrange bébé qui, pense-t-il, vient menacer la stabilité de son trône.

Je voudrais attirer ici notre attention sur la dernière phrase du texte : « avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ils (les mages) regagnèrent leur pays par un autre chemin. Les mages ont été pratiquement attentifs et obéissants à l’Esprit du Seigneur qui parle encore à l’Eglise aujourd’hui en cheminement synodal.

Le vivre ensemble en Eglise n’est pas possible sans l’écoute de l’Esprit Saint. Le danger qui nous guette aujourd’hui est que chacun veut se construire personnellement sa vie chrétienne, parfois au gré de ses caprices et faiblesses, chacun veut se construire sa manière de vivre la consécration au Seigneur, Chacun veut avoir sa propre conception de la vérité. L’Esprit Saint soit lui-même notre guide, notre lumière pour nous prémunir à jamais contre une telle déchéance. Le Seigneur soit avec vous.

Père Raymond SOBAKIN

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