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Homélie du Dimanche 20 Mars 2022-3ème dim. Carême/C (Ex 3, 1-8a.10.13-15 ; 1 Co 10, 1-6.10-12 ; Lc 13, 1-9)

Une invitation à une perpétuelle conversion.

Si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même, réponds Jésus à la question de l’affaire des Galiléens que Pilate avait fait massacrer, mêlant leur sang à celui des sacrifices qu’ils offraient. Que s’est-il passé au juste à ces Galiléens ?

Les Galiléens dont il est ici question, étaient venus à Jérusalem pour offrir leurs sacrifices ; comme ils avaient dû causer quelque trouble dans l’enceinte du Temple, la garnison romaine, logée dans la Tour Antonia, était intervenue et avait massacré sur place des gens mêlés au tumulte. Peut-être que ces émeutiers étaient des Zélotes dont le parti se développa en Galilée.

D’après Saint Cyrille, évêque de Jérusalem de 350 à 386, « C’étaient les sectateurs de Judas le Galiléen dont saint Luc fait mention dans les Actes des Apôtres (Ac 5), qui prétendaient qu’on ne devait donner à personne le nom de maître. Aussi plusieurs d’entre eux qui ne voulaient pas reconnaître l’autorité de César, furent punis par Pilate. Ils enseignaient encore qu’on ne devait offrir à Dieu d’autres victimes que celles qui avaient été prescrites par Moïse ; ils défendaient donc d’offrir les victimes présentées par le peuple pour le salut de l’empereur, et du peuple romain. » Pilate indigné contre les Galiléens, ordonna de les mettre à mort au milieu même des sacrifices qu’ils offraient suivant les prescriptions de la loi, et mêla ainsi le sang des sacrificateurs au sang des victimes qu’ils immolaient. Or, comme la foule pensait qu’ils n’avaient souffert que ce qu’ils méritaient, parce qu’ils semaient la division dans le peuple, et indisposaient les princes contre leurs sujets, quelques-uns vinrent raconter ces faits au Sauveur pour savoir ce qu’il en pensait. Notre-Seigneur déclare que c’étaient des rebelles et des pécheurs, mais sans affirmer qu’ils étaient plus coupables que ceux qui avaient échappé à ce châtiment : « Il leur répondit en plus des dix-huit personnes tuées par la chute de la tour de Siloé : Pensez-vous que les Galiléens fussent plus pécheurs que tous les autres Galiléens, pour avoir été traités ainsi ? »

Ces habitants de Jérusalem qui furent écrasés par la chute de cette tour, représentent les Juifs qui, pour n’avoir pas voulu faire pénitence, furent écrasés sous les ruines de leurs murailles. D’après Bède le Vénérable « le nombre de dix-huit a ici une signification particulière, (ce nombre s’écrit en grec par les deux lettres I, et H), qui sont les premières lettres du nom de Jésus. Ce nombre signifie donc que la cause première de la ruine des Juifs, c’est qu’ils n’ont pas voulu recevoir le nom de Jésus. » Cette tour est la figure de celui qui est la tour de la force ; elle est située à Siloé qui veut dire envoyé, parce qu’elle représente celui qui a été envoyé par son père, qui est venu dans le monde, et qui écrasera tous ceux sur lesquels il tombera.

Si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même.

L’apôtre Paul est clair : si la foi dans le Christ nous rend libres par rapport aux autres religions, pour autant tout n’est pas bon. Il n’y a pas de mets interdits, puisque la foi débouche sur un culte en esprit et vérité et non sur des pratiques sacralisées. Mais pour autant Paul demande aux chrétiens de s’abstenir de ce qui pourrait scandaliser des plus faibles, des croyants d’autres religions. La conversion commence par le respect (cf. le très bel article de M. Bellet, … car vous commencerez par le respect, Christus n°195). Le respect ouvre un espace dans lequel chacun peut évoluer, entrer en dialogue, se convertir, tandis que le non-respect provoque la fermeture et nous met sur la défensive.

La difficulté redouble ici : la conversion ne se fait pas sur le dos des autres, en dénonçant tout ce qui devrait être changé dans leurs comportements. Car ce faisant, je m’érige en juge, je soupçonne que l’attitude des autres vient d’un fond mauvais … tandis que moi je suis le meilleur. Dans la première partie de ce passage d’évangile, Jésus dénonce l’illusion de ceux qui se croient justes devant Dieu, puis il fait un appel pressant à la conversion.

La conversion est un processus, non pas un événement. La conversion résulte des justes efforts accomplis pour suivre le Sauveur. Ces efforts consistent à exercer la foi en Jésus-Christ, à se repentir de ses péchés, à se faire baptiser, à recevoir le don du Saint-Esprit et à persévérer avec foi jusqu’à la fin. La conversion comporte un changement de conduite et, au-delà de notre conduite, un changement de notre nature même. C’est un changement tellement important que le Seigneur et ses prophètes en parlent comme d’une renaissance, d’un changement de cœur et d’un baptême de feu. Le Seigneur Dieu par la bouche du prophète Ezéchiel au chap. 18, 30-32 nous donne cette injonction : « Revenez à moi, détournez-vous de vos péchés, et vous ne risquerez plus de tomber dans le mal. Rejetez tous vos péchés, faites-vous un cœur nouveau et un esprit nouveau. Pourquoi vouloir mourir, maison d’Israël ? je ne prends plaisir à la mort de personne, déclare le Seigneur, convertissez-vous et vivez » Dieu donne une nouvelle chance à son peuple. Il donne aux hommes un cœur capable de compatir aux souffrances des uns et des autres, un cœur qui est, comme le sien, sans cesse miséricordieux. Sous une autre forme, c’est de nouveau un appel à la sainteté, à la bienveillance, à la charité les uns envers les autres.

Notre propre péché est-il la source de nos maux ? Jésus refuse cette logique. Devant Dieu tous les hommes sont pécheurs et les victimes des catastrophes ne sont pas plus pécheurs que ceux qui en réchappent. La parabole de ce matin, ouvre sur l’espérance : comme on donne un sursis à la vigne improductive, Dieu donne aux hommes le temps de se convertir, de porter des fruits. On retrouve les accents habituels de Luc : la sévérité de Jésus face à ceux qui se croient justes, sa miséricorde face aux pécheurs, la nécessité pour le disciple de porter du fruit.

La réponse de Jésus est claire. Nos difficultés et nos malheurs ne sont pas des conséquences de notre péché. Dans des termes analogues, lorsque Jésus croise un aveugle de naissance dans l’évangile de Jean et qu’on lui demande : « Qui a péché, lui ou ses parents pour qu’il soit né aveugle ? », Jésus répond : « Ni lui, ni ses parents n’ont péché » (Jn 9, 2-3).

Les gens qui se sont fait massacrer par Pilate n’étaient pas plus pécheurs que les autres. Les gens qui ont péri dans l’éboulement de la tour de Siloé n’étaient pas plus pécheurs que les autres. De la même façon, les personnes qui sont nées avec un handicap physique ou mental sérieux ne sont pas plus pécheresses que les autres. Les personnes malades ou handicapées sont nos frères et nos sœurs. Les capacités qu’elles ont pour surmonter les difficultés par lesquelles elles passent sont le plus souvent exemplaires.

Se convertir, c’est aussi endosser les habits de Dieu et bien user de notre liberté. Cela signifie qu’au lieu de stigmatiser la femme adultère, la femme stérile, le publicain, il me faut les accueillir comme Jésus l’a fait. Cela veut dire qu’au lieu de dire au malade :« c’est ta faute », il faut le soigner. Qu’au lieu de dire du pauvre, du réfugié et du chômeur, c’est ta faute, tu n’avais qu’à prendre ta vie en main, il faut en revanche l’aider à avancer et à se relever. En faisant cela, on se convertit, on se tourne vers Dieu qui est Vie, Pardon et Tendresse, et alors on ne périt car on porte la vie en soi et on est vivant en Dieu.

La vie n’a pas à être évaluée selon les critères de la réussite financière ou sociale. Ne jugeons pas les autres et ne nous jugeons pas nous-mêmes. Les faiblesses les plus apparentes sont là pour nous rappeler que la fragilité nous atteint tous, et que, lorsque nous nous croyons forts, nous nous faisons illusion sur nous-mêmes. 

Merci, Seigneur, pour les personnes en situation de handicap qui nous rappellent nos propres faiblesses. Donne-nous de les accueillir comme des frères et des sœurs qui ont sur nous de l’avance dans le Royaume.

Que ce temps de carême soit pour nous un temps où nous nous tournons vers Dieu qui est vie dans la prière, mais aussi l’aumône et l’accueil de l’autre, à l’image du Père qui nous donne à voir Jésus dans sa propre vie. Amen !

Père Simplice PASSI MASSAMBA

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