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Homélie du 7ème dimanche de Pâques / Année A (Ac 1, 12-14 ; Ps 26 (27), 1, 4, 7-8 ; 1 P 4, 13-16 ; Jn 17, 1b-11a)

Filles et fils bien aimés de Dieu,

Jeudi dernier, nous avons célébré la solennité de l’ascension. Dans le texte de l’évangile que nous avions alors écouté, Mathieu nous rapporte ces paroles de Jésus à ses apôtres : ‘’allez donc. De toutes les nations, faites des disciples’’.

On s’attend logiquement à ce que, une fois descendus du mont des oliviers, les Apôtres, suivant l’injonction de leur Maître, s’ébranlent vers les chemins qui conduisent à toutes les nations. La première lecture que nous venons d’écouter et qui raconte la suite de l’événement de l’Ascension, nous dit cependant le contraire.

‘’Les apôtres retournèrent du Mont des Oliviers à Jérusalem… et, arrivés dans la ville, ils montèrent à l’étage de la maison. C’est là qu’ils se tenaient tous’’ jusqu’au jour de la Pentecôte où ils feront leurs premières armes dans l’évangélisation, se cantonnant toutefois à Jérusalem. C’est dire que le passage de l’Esprit Saint, s’il a fait sortir les apôtres du cénacle, ne les a point propulsés vers les chemins qui conduisent à toutes les nations.

Un peu plus tard, dans le cours de la prédication apostolique à Jérusalem, éclata ce que l’on a appelé la première persécution des chrétiens. Ceux-ci, dispersés de Jérusalem, commencèrent à emprunter les chemins qui les mèneront à toutes les nations. Les Apôtres, eux, resteront toutefois fixés à Jérusalem. En Ac 8, 1, nous lisons en effet : ‘’ Le jour de la mort d’Etienne, éclata une violente persécution contre l’Eglise de Jérusalem. Tous se dispersèrent dans les campagnes de la Judée et de la Samarie, à l’exception des Apôtres.’’ Tous, à l’exception des Apôtres.

De ce qui précède, on déduit aisément que malgré la Pentecôte et la première persécution qui auraient pu en être des catalyseurs, l’évangélisation de toutes les nations, telle que demandée par Jésus, n’a pas été automatique pour les Apôtres. Elle a connu lenteur et lourdeur dues à des pesanteurs de plusieurs ordres.

De nombreuses raisons, notamment la peur des juifs, ajoutée à des considérations sociologico-historiques, ont été, à juste titre, évoquées pour expliquer ou justifier l’attitude des Apôtres. Sans y revenir, nous voudrions, dans cette méditation, lier les retards des Apôtres dans l’exécution de l’impératif de l’évangélisation, à une certaine tendance qu’a l’esprit humain à s’installer, autrement dit, à résister au changement.

Annoncer l’Evangile dans un nouveau contexte marqué par le départ de leur Maître de ce monde, est un changement que l’esprit des Apôtres n’a sans doute pas facilement intégré, les mettant dans une dynamique de peur qui les conduisit à s’enfermer au cénacle. Le même raisonnement peut être appliqué au changement que demandait l’annonce de l’Evangile aux nations païennes.

Pour mieux comprendre la problématique que nous évoquons ici, la tendance de l’esprit humain à résister au changement, essayez de vous souvenir d’épisodes de discussion au cours desquels vous avez tenté de convaincre un interlocuteur d’abandonner une certaine position pour épouser la vôtre. Ce n’est pas toujours simple car quand un homme a dit non, il devient peu ou prou difficile de l’amener à dire oui. Il est vrai que l’intensité du phénomène peut varier selon les sujets et les intérêts en jeu, suivant les personnes et les circonstances mais cela ne change rien à la réalité.

Pourquoi, pensez-vous, que nous éprouvons si fréquemment de la difficulté à accepter les remarques et les critiques à notre encontre ? Si nous prenons en aversion ceux qui nous font des reproches, n’est-ce pas aussi parce qu’ils nous poussent à un certain changement ?

En mettant en parallèle la lenteur des apôtres à aller vers toutes les nations avec la tendance de l’esprit humain à s’installer et à refuser de bouger, je voudrais nous inviter à reconsidérer nos réactions face aux remarques et aux critiques, en entrant dans la logique du symbolisme de l’attitude corporelle de Jésus au début de l’évangile que nous venons d’écouter.

St Jean écrit : ‘’A l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il leva les yeux au ciel et pria ainsi : Père, l’heure est venue. Glorifie ton Fils…’’

Jésus leva les yeux au ciel.

 Lever les yeux, c’est d’abord regarder au-delà de… aller au-delà, prendre de la hauteur par rapport à… C’est dans la logique de cet aller au-delà de… qu’un proverbe bien connu véhicule que si vous montrez la lune a un sot, il regarde votre doigt au lieu de la lune. Le sot est ainsi qualifié parce qu’au lieu de regarder au-delà du doigt qui n’est qu’un indicateur, il s’y est arrêté : il n’a pas su lever les yeux.

Lever les yeux, c’est aussi se décentrer de soi et de son environnement, c’est-à-dire considérer la réalité de façon objective en opérant un détachement de l’ego, du soi et de ses vues. Il ne s’agit évidemment pas de se dissoudre dans l’autre, mais de ne pas considérer que soi, entrant dans une dynamique de va et vient entre le vis-à-vis et nous. C’est ce va et vient qui est le terrain de déploiementde l’attitude de lever les yeux, d’aller au-delà.

Qui n’a pas appris à lever les yeux, conclut trop facilement que celui qui lui fait une remarque, tout comme celui qui pense autrement que lui, est, soit un ennemi, soit un sot. Pour lui, tout débat d’idées devient alors un débat de personne car il est incapable d’opérer le décentrement qui l’aide à mettre son point de vue en parallèle avec celui d’autrui. C’est cette opération qui mène en effet à une analyse équilibrée et enrichissante, permettant de balancer les forces et les faiblesses d’un côté comme de l’autre en vue d’une objective et objectivante synthèse.

Lorsque vous vous mirez, il faut nécessairement vous mettre à une certaine distance du miroir pour voir votre vrai visage. Si vous refusez cette prise de distance, si vous vous collez au miroir, vous ne verrez qu’une image étriquée et fausse de vous. On raconte que beaucoup de grands criminels se considèrent comme des victimes lorsqu’ils sont condamnés par la justice. C’est le cas de Crowley qui, dans les années 30, était l’assassin le plus recherché par la police aux USA.  Il sera finalement capturé et condamné a mort. Au moment de mourir, savez-vous ce qu’il a dit : ‘’ voilà ma punition pour avoir voulu me défendre’’[1]. Ainsi s’exprimait un gangster qui avait tellement braqué, cambriolé et tué au point de devenir le criminel le plus recherché dans un pays aussi grand que les USA. Un autre brigand, de la même facture de Crowley, déclara, au moment de mourir : ‘’ J’ai passé les meilleures années de ma vie à donner du plaisir et de l’amusement aux gens et quelle a été ma récompense ? Des insultes et la vie d’un homme traqué[2]’’ puis condamné à mort. Al Capone qui parlait ainsi, était convaincu que les crimes à sensation qu’il commettait, donnait du plaisir et de l’amusement aux autres. Comment en est il arrivé à se convaincre que tuer était un bien, que cela pouvait amuser et donner du plaisir, qu’il devrait être célébré comme les stars du cinéma pour avoir multiplié des meurtres et des assassinats d’innocents ? Il n’a pas appris à lever les yeux ; il n’a pas appris à se décentrer de lui-même et de ses vues. Voyez-vous à quel point notre esprit peut nous égarer, nous convaincre que nous sommes sur le droit chemin alors que c’est tout le contraire ?

L’esprit humain, nous avons tenté de le faire comprendre, a tendance à s’installer, à se dérober au changement. En tenir compte, est indispensable à ce que la langue française appelle discernement et qui reste fondamental pour la réussite de toute vie qui se veut authentiquement humaine. L’Eglise notre Mère a démontré qu’elle en avait grande conscience avec l’importance qu’elle accorde, depuis Vatican, II à la thématique des signes des temps et du discernement de Dieu dans l’histoire. Beaucoup de théologiens y voient d’ailleurs la marque de ‘’ l’ouverture de la conscience de l’Eglise à sa dimension historique de dialogue avec le monde’’[3]. Notez bien la fin, dialogue avec et non fermeture sur soi.

Parler du temps et de l’histoire, c’est parler de fugacité et d’irréversibilité. De fait, le temps perdu ne se rattrape pas et bien souvent les opportunités ne se présentent qu’une seule fois. Le temps de nos vies est unique. Remarquez que dans l’Evangile de ce jour, quand Jésus parle du temps de la glorification du fils, il emploie l’article défini : l’heure est venue. Il ne dit pas une heure est venue. C’est l’heure… Avant cette heure-là, ce n’était pas encore l’heure de la glorification et après, ce ne sera plus l’heure de la glorification du Fils, une heure unique[4], spécifique, irréversible. La glorification du Fils, appelée à se réaliser dans nos histoires personnelles a donc ses heures et elles sont uniques. Si nous les ratons, nous passerons à côté. Ici également, si nous n’y prenons garde, nous pouvons être égarés par la tendance qu’a notre esprit à s’installer, à nous installer dans des habitudes ou des visions que nous ne voulons pas ou refusons de changer.

Si nous n’avons pas le courage de nous bousculer et de nous laisser bousculer, si nous n’avons pas le courage de lever les yeux et de nous décentrer de nous-mêmes et de nos vues, si nous n’apprenons pas à lire les signes des temps pour discerner l’heure de la glorification, nous risquons de passer à côté de l’essentiel.  Voici, en guise d’illustration, une petite anecdote qui peut être appliquée à chacune de nos vies.

 Un vieil architecte était en âge de prendre sa retraite. Il fit part de ses projets à son patron : il souhaitait quitter son travail pour couler des jours paisibles en compagnie de sa famille. Certes, son salaire lui manquerait mais il pourrait se tirer d’affaires. Le patron, triste de perdre un aussi bon employé tenta de l’en dissuader mais en vain. Il lui demanda alors de construire une dernière maison au titre d’une faveur personnelle. L’architecte accepta mais au fil des jours, il fut clair que son cœur n’était pas à l’ouvrage. Il opta pour des matériaux de peu de valeur et bâcla son travail. L’œuvre une fois terminée, l’employeur vint inspecter la maison puis tendit les clefs à son employé en disant : ‘’cette maison est à toi. C’est mon cadeau d’adieu.’’ Ces paroles lui transpercèrent le cœur. Si seulement on lui avait dit que c’était sa propre maison qu’il construisait, il s’y serait bien pris autrement[5].

Filles et fils bien aimés de Dieu, Ne nous installons donc pas. Ayons le courage de lever les yeux, d’aller au-delà de notre ego, de nous décentrer de nous-même pour ne pas risquer de nous construire, comme l’architecte susmentionné, une vie moche et médiocre alors que nous avons les moyens de faire mieux. Dieu nous en préserve. Amen !

Père Samson AMOUSSOU.


[1] Dale CARNEGIE, Comment se faire des amis, le livre de poche, French PDF.com, 23.

[2] Idem.

[3] Elisabeth LACELLE, ‘’la théologie des signes des temps : du Concile à aujourd’hui’’, Université St Paul, Table ronde pour le 50ème anniversaire de la convocation du Concile Vatican II, 16 mars 2009.

[4] Cf. Noel QUESSON, Parole de Dieu pour chaque dimanche, Droguet et Ardant/ Verbum Bible, Limoges 1983, 130.

[5] Auteur inconnu

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