mostbetmostbet kz1 winlucky jet casino4rabet pakistanmostbet casinomostbet kz4rabet bdpinup login1winpin up azmosbet casinomosbet1winpin-up kzlucky jet1win4rabet loginpin upmostbet azpin upmosbet4a betmostbet india1win aviator1win online1win lucky jetlacky jetpin up casino1win casinopin up bettingparimatchмостбет кзmostbetslot 1winaviator1 win india1win sayti1win kz1win slotspin up casino indiapin upmostbet aviatorlucky jetmostbetaviator mostbet1win cassinolucky jet xparimatchpin up indiamostbet aviator login
aucun commentaire pour l'instant

Homélie du 3ème dimanche de Pâques / Année A (Ac 2, 14.22b-33; Ps 15 (16), 1-2a.5, 7-8, 9-10, 11 ; 1 P 1, 17-21 ; Lc 24, 13-35)

Chers amis cet évangile des disciples d’Emmaüs. Si nous avons été assidus aux célébrations, nous l’aurions déjà pratiquement entendu trois fois. Ce passage, on en a fait une sorte d’oratoire, une sorte de film qui raconte la résurrection du Seigneur et ses apparitions à ses disciples. Cet évangile on entend déjà le soir de la résurrection, le dimanche de Pâques, dans la semaine, nous l’avons entendu et aujourd’hui encore. Cela montre donc l’importance de cet évangile. Les grands commentateurs vous ont déjà ouvert diverses opportunités, diverses méthodologies pour aborder ce texte. Vous savez, ce texte résulte et révèle quasiment la structure d’une Messe. Je ne voudrais donc pas m’appesantir sur cet aspect de la liturgie de la Parole et la liturgie de la fraction du pain. [Depuis la perspective de la prise de ma semaine liturgique] ce qui me taraude, ce qui me pousse de l’intérieur et qui peut vous paraître un peu bizarre, c’est le verbe ‘’Marcher’’.

Marcher. Pourquoi je dis cela ?

Les disciples font du chemin. Et sur ce chemin, ils boudent. Ils reviennent d’un échec apparent. Ils marchent. Une sorte de haut lieu de Jérusalem. Deux heures de marche. Vous savez les bienfaits de la marche. Non seulement on se l’impose de nos jours à cause de notre malbouffe et des problèmes de rotondité qu’on peut avoir. Les médecins la prescrivent régulièrement maintenant pour entretenir le cœur, la forme et dégraisser physiquement. Mais voilà, un verbe, une réalité dont on peut vivre spirituellement : marcher.

Marcher, pas seul mais accompagner. Cela nous rappelle l’envoie en mission des disciples. Le Seigneur « les envoya deux par deux ». Un proverbe africain, rappelé par le nonce Mgr Mark Gérard Miles à l’occasion du jubilé des 60 ans du diocèse d’Abomey « Si tu veux aller vite marche seul. Mais si tu veux aller loin, marche avec » ; marche avec la communauté. Donc il faut marcher surtout avec parce que cela permet de parler, d’expectorer, de sortir la boule qui pèse non seulement sur les évènements mais sur la vie. Vous voyez ce que ces deux disciples font, ils échangent, ils s’interrogent sur ce qui s’est passé. La marche à plusieurs, à deux est importante pour que le ressuscité nous rejoigne. La marche permet donc spirituellement, psychologiquement de se dégager. Si vous marcher seul et que vous parlez, il y a de chance que vous ayez des problèmes. Mais si c’est à deux que cela se fait, nous portons le poids des uns et des autres. La marche permet une ouverture non seulement à l’autre mais une ouverture au tiers vivant, une ouverture à l’inconnu.

La marche à deux permet de ne pas avoir peur. Imaginez un seul disciple marchant et rejoignit comme ça par un inconnu. De nos jours, la suspicion s’installe toute suite. Qu’est qu’il me veut, comment il me regarde ? Est-ce qu’on peut faire la route ? Surtout que c’est quelqu’un avec qui on n’a pas commencé le chemin, c’est plus la suspicion et la peur que l’échange véritable. Mais à deux, il y a la confiance que nous pouvons défendre l’un et l’autre. Nous sommes ouverts à l’inconnu qui arrive, à l’inconnu du chemin, à l’inconnu qui nous rejoint. La marche permet l’ouverture. Marchons !

La marche permet l’établissement de la confiance. Ceux avec qui vous faites route, vous vous ouvrez au fur à mesure des pas. C’est ainsi que le ressuscité peut partager le souci des deux disciples. Et je voudrais souligner une part de la catharsis (dégagement, respiration) qu’ont connu les disciples avec Jésus. L’inconnu s’approche, marche et se renseigne sur ce qui les préoccupe. Et voyez comment l’image se dégage. D’abord, quelqu’un qui sort de Jérusalem et qui ne soit pas au courant des drames qui se sont passés et ils lui racontent à cœur ouvert tout. Non seulement leur déception mais leur trouble. Il y en a dans le récit de leur vie s’en arrête, s’en tient aux échecs. Je vous renvoie à vous-même. Ecoutez souvent les récits, les problèmes des gens, tout le récit est fait à partir de soi et non pas toujours à partir du point de vue de vis-à-vis des autres. Mais ici, le disciple a dit « à vrai dire, des femmes de notre groupe » ont vu le tombeau vide » comme une emprise pour l’inconnu de prendre attache et de partir déjà de cette annonce en germe de la résurrection. Le récit authentique sur lequel l’inconnu ou le connu non reconnu qui vient nous rejoindre. Le récit de notre vie doit être authentique quel que soit les erreurs, quel que soit les chutes, nous avons besoin d’une marche captative et véridique.

La marche, je l’ai dit, permet d’acquérir la confiance, de garder la confiance. Sans cette route vers Emmaüs avec le non reconnu, il n’y aurait pas eu cette inclination pressante. Le non reconnu qui marche avec nous et qui fait paniquer notre cœur à partir des Saintes Ecritures.  On ne fait confiance qu’aux gens avec qui on a fait un bout de la route. Marchons ensemble. Puis vient le moment, le sommet de l’apparition, le geste qui permet la reconnaissance, le geste qui permet d’ouvrir les yeux ; et c’est la bénédiction. Il prit le pain, dit la bénédiction et le donne. Il n’y a que lui seul qui le fasse ainsi, qu’on ne peut pas méconnaître à ce geste. Là, vous voyez la structure fondamentale de l’Eucharistie avec ses deux tables. Table de la Parole et table du pain. Marchons avec le ressuscité. Et ainsi restauré dans notre mémoire, la mémoire de celui qui bénit et donne le pain, restauré dans cette mémoire pour nous revigorer. On ne sait pas si ses disciples ont mangé avant de courir à Jérusalem parce qu’il y a l’enthousiasme de la Bonne Nouvelle de la résurrection qui les porte, les fit courir. Ils ne pouvaient pas garder une telle nouvelle pour eux seul. Marchez pour affermir. Marchez pour communiquer la Bonne Nouvelle. Et quand ils arrivent, voyez la structure, c’est la communauté de Jésus-Christ, la communauté des apôtres. Ceux qui sont confirmés pour pouvoir proclamer ce qu’ils ont vu, c’est d’abord eux qui disent « vraiment le Seigneur est ressuscité » et c’est à leur tour maintenant de raconter ce qui leur est advenu. Marchez, marchez pour ne pas porter tristement sa vie. Marchez pour s’ouvrir à l’inconnu. Marchez pour faire confiance à l’inconnu. Marchez pour reconnaître le ressuscité. Marchez pour annoncer la Bonne Nouvelle car la nouvelle de la résurrection ne nous appartient pas.

Père Macaire THON

Poster un commentaire

error: Contenu protégé !!